06/07/2013 – Festivrac & Arts en Vrac 2013 – Pont de Vaux (01)

17 Juil 2013 - 0 commentaire

(Information : Les photos sont exceptionnellement présentes après l’article.)
Après avoir dignement fêté la 20ième édition l’an dernier sur deux jours, le Festivrac repassait en formule une journée et donc une seule soirée de concert pour des raisons budgétaires mais proposait une formule d’Arts en Vrac une nouvelle fois bien remplie !

Se déroulant de 10h30 à 20h, Arts en Vrac proposait un programme convenant à tous les âges pour faire venir les jeunes et les moins jeunes, entre amis ou en famille, en s’associant avec des structures culturelles et sportives locales et en misant sur la gratuité des activités. Et pour réussir cet objectif de faire bouger tout Pont de Vaux était prévu un programme étalé sur divers endroits de la ville : la promenade où étaient mêlés concerts et espace de jeux pour enfants, bibliothèque et salle des fêtes pour différents spectacles, également un espace de restauration convivial le midi afin de rassembler les curieux et les habitants et pour finir autour des bars où des projets locaux feront vibrer leurs instruments en terrasse. N’étant pas disponible en début d’après midi je louperai donc les passages d’un bon nombre de projets allant de la chanson au métal en passant par la folk ou la funk, et je ne rattraperai pas de suite mon retard car une rencontre avec le Mâconnais Kevin P était prévue (l’interview arrive bientôt, la session acoustique est disponible ici). Je profiterais donc des concerts des rockeurs mâconnais The Damaged Superstars à l’Eternal Dream, des punks chalonnais Les Lupoï au Bar du Marché mais également du reggaeman mâconnais Djaya au Bar des Sports, chacun jouant devant des spectateurs buvant un verre en terrasse tout en profitant du soleil et de la chaleur ambiante.

Le site du Festivrac quant à lui ouvrira aux environs de 20h30, situé une fois de plus sur l’Esplanade des 4 Vents comme ces dernières années à la différence près que le Chapiteau n’est pas de la partie pour cette édition, mais avec le beau temps présent depuis le petit matin ce ne sera pas un gros problème. La longue buvette et le stand nourriture seront une année de plus tenus par une équipe de bénévoles motivés, la scène située pile en face pour le bonheur des piliers de comptoirs, sans oublier un petit espace restauration avec quelques tables et chaises mais aussi les éternelles toilettes sèches donnant le petit plus écologique à bon nombre de festivals et enfin les stands merchandising des groupes mais aussi de deux trois marchands : un cadre agréable tout de même.

Sur les coups de 21h et devant les premiers spectateurs présents sur le site, les Vieilles Pies entreront en scène, après avoir proposé une session acoustique sur la Promenade en fin d’après midi, c’est en version amplifiée que le groupe déroulera son set : accordéoniste, guitariste, violoniste, contrebassiste et batteur accompagneront la voix grave de Gabriel Saglio le chanteur. Ce projet ancré dans la chanson française aime également mixer les genres et les styles : ils mélangeront ainsi la Valse des Niglos à un texte de Rap, ils réactualiseront un texte de Rimbaud en l’adaptant sur une musique de leur composition et présenteront les titres de leur futur album nommé « Gabriel Saglio et les Vieilles Pies » qui sera disponible fin Août et dont le titre « Dansons » venait de sortir sur Youtube. Le public se rapprochant de la scène et la foule grandissant, une connexion se créera entre les musiciens et les spectateurs au fil du set qui touchera malheureusement rapidement à sa fin. Le groupe continuant sa tournée vous pouvez également retrouver cette jolie découverte entre autres lors de leurs deux concerts de sortie d’album le 08 octobre à Toulouse (31) et le 08 novembre au Café de la Danse à Paris.

Le temps de changer le plateau et Barcella entre en scène, moi qui m’attendais à un concert plutôt calme, orienté purement chanson française suite à ses titres phares « Ma Douce » et « T’es belle » qui m’ont déjà accompagné quelques fois en étant diffusés dans les clips de la nuit de W9. Mais la réalité est tout autre, si en effet le côté chanson française est présent dans les textes mais également grâce aux choix d’instruments (guitare, batterie, piano, contrebasse…) , l’artiste est une vraie bête de scène et se donne à fond, montant sur son tabouret pour chanter en altitude, s’approchant au plus près du public en marchant sur les caissons de basse comme pour ne faire qu’un avec eux. Parfois guitariste, parfois chanteur, se testant même au beatbox sur l’intro de « Claire Fontaine » racontant l’histoire d’amour d’une feuille et d’un stylo remplie de jeux de mots, d’ailleurs des jeux de mots il y en aura d’autres dans ses chansons mais également entre les morceaux avec entre autres un intermède slammé sur le thème des poissons. Ce grand enfant, né dans les années 80, rendra d’ailleurs un hommage au Club Dorothée avant de provoquer diverses émotions avec le titre « L’âge d’or » traitant son enfance, pouvant être généralisé à l’enfance de chacun des membres du public lançant ainsi un petit vent de nostalgie pendant presque 5 minutes sur la foule et dont les plus fans, au premier rang, chantonneront les paroles. Pour rester dans cette période et toujours avec un peu de nostalgie, il fera une reprise du Sud de Nino Ferrer, titre sorti en 1975 puis de manière plus joyeuse il proposera également une reprise du générique du dessin animé Les Mystérieuses Cités d’Or qui a été diffusé en France dans le courant des années 80 et dont le refrain fédérera l’ensemble du public. Ce fou furieux fera crier le public sur le titre « Salope » (Escalope pour les enfants), le fera totalement s’asseoir afin de mieux les faire jumper sur le titre « Mixtape » parlant de ses « Barcelettes », puis il ira jumper en son sein lors d’un souci de batterie tout en improvisant mais c’est surtout sur le titre « Ma douce » qu’il se jettera dans la foule, tabouret à la main afin de pouvoir chanter ce titre en totale osmose avec le public au milieu des briquets allumés…Bluffant ! Le concert se finira sur une notre plus intimiste avec tous les musiciens en devant de scène, cuivres, guitares et percussions à la main le faisant terminer en beauté : chapeau l’artiste.

Pour finir cette soirée, DJ Moule Orchestra a pris les commandes de la scène du Festivrac, DJ Moule derrière les machines et ordinateurs accompagné de son batteur avait comme mission de faire danser les plus fêtards présents dans l’enceinte du festival. Projet électro basé sur le Mashup, la scène internationale sera touchée et modifiée par nos deux artistes : qui n’a jamais rêvé d’un remix comportant du Blur, Madonna ou encore Mc Solaar? Impossible me direz-vous et bien eux l’ont fait ! Les bootlegs plus improbables les uns que les autres sont alignés dans ce set qui ravira le public n’hésitant pas à faire un rappel bien mérité ! Et c’est après un dernier mashup, que nos deux musiciens salueront le public, une bière à la main : l’électro-rock était bien dans la place ce soir.

En conclusion, malgré affluence n’étant pas à la hauteur des attentes des organisateurs pour la soirée, ceux-ci nous avaient livré une programmation variée et de haute qualité : peu de gens restaient à la buvette pendant les concerts préférant profiter de la prestation dans la foule car chaque projet nous a livré une prestation haute en couleur. Et si la réussite de la soirée est quelque peu teintée par cet objectif non réalisé (la faute à une programmation en deçà de l’an dernier, aux nombreux festivals ayant lieu le même week-end ou a une raison tout autre?), la journée d’Arts en vrac est couronnée de succès de part l’affluence qu’elle draine mais également par la diversité des activités et spectacles proposés, le tout gratuitement, faisant entre autres une promotion digne de ce nom à la scène locale au sens large en proposant de nombreux artistes des villes environnantes ! Avec une nouvelle équipe assez jeune prenant ses marques cette année, on ne doute pas que la motivation de proposer une édition réussie et alléchante l’an prochain se fera sentir en son sein car à mes yeux et fort de ses années d’existence, le Festivrac est un festival indispensable de par son rayonnement sur plusieurs départements mais surtout qui puise sa force en proposant des têtes d’affiches reconnues, des groupes émergents mais surtout en proposant une exposition de la scène locale !
Je tiens à remercier l’équipe des organisateurs de Festivrac (entre autres Chloé, Sylvain et Cynthia), l’équipe de bénévole et les anciens membres présents, pour la mise à disposition du pass, l’accueil chaleureux et la bonne humeur sur le site, mais je tiens surtout à remercier tout particulièrement Jeanne pour son travail de qualité en amont et sur place afin de permettre la rencontre avec les artistes ! Rendez-vous en 2014 ?

Article/Photos : Fabien Dubois

TOUTES LES PHOTOS :
ARTS EN VRAC (THE DAMAGED SUPERSTARS / LES LUPOÏ / DJAYA) :



LES VIEILLES PIES :











BARCELLA :






















DJ MOULE ORCHESTRA :

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