05 > 12/10/2020 – Festival Effervescence 2020 / Cinemarivaux – Mâcon
13 Oct 2020 - 0 commentaire
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FESTIVAL EFFERVESCENCE 2020 – 5ième édition
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Cinemarivaux – Mâcon (71)
05 > 12/10/2020
Si le cinéma et les avant-premières étaient monnaie courante sur nos réseaux sociaux, pour la première fois en 8 ans, nous parlons enfin de cinéma sur notre site. Et pour cause, la 5ième édition du Festival Effervescence vient de fermer ses portes à Mâcon. Six jours de festival et 5 évènements en « préam-bulles » qui ont attiré plusieurs milliers de personnes. Une édition réduite pour cause de COVID mais malgré tout bien remplie. Voici une sélection de films, classée par ordre de visionnage, que nous avons eu le plaisir de découvrir et qu’on vous recommande chaleureusement.
• L’ENFANT RÊVÉ de Raphaël Jacoulot •
Actuellement en salle (sortie le 07/10/20) / Disponible en DVD (20/01/21)
Synopsis : Depuis l’enfance, François a consacré sa vie au bois. Celui des arbres des forêts du Jura, qu’il connait mieux que personne. Il dirige la scierie familiale avec sa femme Noémie, et tous deux rêvent d’avoir un enfant sans y parvenir. C’est alors que François rencontre Patricia, qui vient de s’installer dans la région. Commence une liaison passionnelle. Très vite, Patricia tombe enceinte. François vacille…
Un film diffusé en avant-première une semaine avant sa sortie en présence de son réalisateur, presque local de l’étape puisque originaire de Franche Comté, et de l’acteur Jalil Lespert. Les thèmes de la famille sont plus que présents : paternité, PMA, besoin de filiation et de transmission. Des sujets loin d’être légers, pour un vrai drame à la française porté par des acteurs et actrices touchants dont Mélanie Doutey et Louise Bourgoin que tout oppose. Une oeuvre filmée dans les forêts de notre belle région, devenant presque un personnage en toile de fond.
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• ROUGE de Farid Bentoumi •
Sortie le 25 novembre 2020
Synopsis : Nour vient d’être embauchée comme infirmière dans l’usine chimique où travaille son père, délégué syndical et pivot de l’entreprise depuis toujours. Alors que l’usine est en plein contrôle sanitaire, une journaliste mène l’enquête sur la gestion des déchets. Les deux jeunes femmes vont peu à peu découvrir que cette usine, pilier de l’économie locale, cache bien des secrets. Entre mensonges sur les rejets polluants, dossiers médicaux trafiqués ou accidents dissimulés, Nour va devoir choisir : se taire ou trahir son père pour faire éclater la vérité.
Présenté en ouverture du festival, en présence de son réalisateur, le film nous entraine dans l’univers des usines chimiques où des secrets sont masqués à différents niveaux dans un but commun. Situé dans un contexte actuel où les questions de famille, d’écologie et de lanceurs d’alertes sont plus que présentes, le réalisateur propose une vision documentée et réaliste du sujet, qui touche du doigt des sujets sensibles. A l’écran Zita Hanrot et Sami Bouajila jouent à merveille une fille et son père, issus d’une famille soudée mais qui peut se déchirer à tout moment suite à de nombreux secrets étouffés pour le bien de tous. A l’issue de la séance, le public convaincu a échangé plusieurs dizaines de minutes avec Farid Bentoumi, qui n’a pas caché avoir mis des expériences personnelles dans le scénario en tant que fils d’ouvrier et de citoyen marqué entre autres par l’affaire des boues rouges de Gardanne.
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• LA DERNIÈRE VIE DE SIMON de Léo Karmann •
disponible en DVD / VOD (sortie le 07/02/20)
Synopsis : Simon a 8 ans, il est orphelin. Son rêve est de trouver une famille prête à l’accueillir. Mais Simon n’est pas un enfant comme les autres, il a un pouvoir secret : il est capable de prendre l’apparence de chaque personne qu’il a déjà touchée… Et vous, qui seriez-vous si vous pouviez vous transformer ?
Pour son premier long métrage, Léo Karmann délaisse la tradition de l’habituelle comédie française pour se tourner vers le style du fantastique en l’adaptant à la française. Débutant par un drame et se basant sur un mensonge, le scénario rend hommage aux films fantastiques américains ayant marqué la jeunesse du réalisateur. Porté par un trio d’acteurs convaincants, le film nous prend par la main et nous entraine dans une aventure au dénouement incertain. Présenté en présence de Camille Claris, lors de 2 séances dont une en audio-description, le public n’a pas caché son plaisir devant l’histoire et la mise en scène. Un film à recommander aux ados et adultes afin de lui donner une seconde vie, la première ayant malheureusement été raccourcie par la fermeture des cinémas en mars dernier. Votre curiosité est attendue.
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• UN TRIOMPHE d’Emmanuel Courcol •
Sortie le 23/12/20
Synopsis : Un acteur en galère accepte pour boucler ses fins de mois d’animer un atelier théâtre en prison. Surpris par les talents de comédien des détenus, il se met en tête de monter avec eux une pièce sur la scène d’un vrai théâtre. Commence alors une formidable aventure humaine. Inspiré d’une histoire vraie.
Porté par Kad Merad et accompagné par de nombreux acteurs et actrices, le film est convaincant de justesse pour toute personne renseigné sur l’accès à la culture dans le monde carcéral. Manque de temps, manque de budget ou désintérêt par les détenus, comment monter un projet quand on est le seul à y croire ? Le cheminement d’un acteur tombé dans l’oubli, qui a un désir de revanche et qui retrouve la flamme face à des personnages dignes du roman En attendant Godot, qu’il souhaite adapter. Diffusé en présence du comédien et co-scénariste Thierry de Carbonnières mais également de l’acteur Wabinlé Nabié, de nombreux secrets de coulisses et confessions sur le réalisme du film ont été dévoilés au public lors de 2 après séances. Un film qui fera parler !
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• 5ÈME SET de Quentin Reynaud •
Sortie le 02/12/20
Synopsis : À presque 38 ans, Thomas est un tennisman qui n’a jamais brillé́. Pourtant, il y a 17 ans, il était l’un des plus grands espoirs du tennis. Mais une défaite en demi-finale l’a traumatisé et depuis, il est resté dans les profondeurs du classement. Aujourd’hui, il se prépare à ce qui devrait être son dernier tournoi. Mais il refuse d’abdiquer. Subitement enivré par un désir de sauver son honneur, il se lance dans un combat homérique improbable au résultat incertain…
Pour son nouveau film Quentin Reynaud a décidé de placer son histoire autour du monde sportif et plus précisément du tennis. Lui-même joueur de tennis, le réalisateur connait son sujet et décide de mettre en lumière la fin de carrière d’un joueur, quand les résultats ne suivent plus, que les blessures physiques deviennent contraignantes et la vie de famille prend le pas sur son avenir. Comment se réorienter quand on a vécu toute sa vie pour le tennis et que presque plus personne croit en soi ? Alex Lutz porte le film sur ses épaules, accompagné d’un duo féminin : Ana Girardot en compagne et Kristin Scott Thomas en mère. Premier film français tourné à Roland-Garros, le long métrage est bien évidemment accessibles aux personnes qui ne sont pas intéressées par le tennis et dont je fais partie : l’histoire d’un combat contre le monde, contre la nouvelle génération et surtout contre soi-même.
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• PROFESSION DU PÈRE de Jean-Pierre Améris •
Sortie le 20/01/2021
Synopsis : Emile, 12 ans, vit dans une ville de province dans les années 1960, aux côtés de sa mère et de son père. Ce dernier est un héros pour le garçon. Il a été à tour à tour était chanteur, footballeur, professeur de judo, parachutiste, espion, pasteur d’une Église pentecôtiste américaine et conseiller personnel du général de Gaulle. Et ce père va lui confier des missions dangereuses pour sauver l’Algérie, comme tuer le général.
Dernier film diffusé lors de cette 5iéme édition, en présence de son réalisateur lyonnais Jean-Pierre Améris, habitué du mâconnais grâce à la présentation de ses précédents films. Si la sortie est éloignée dans le temps, le public est venu nombreux découvrir cette adaptation du roman quasi autobiographique et éponyme de Sorj Chalendon, également lyonnais. Et pour son adaptation, le réalisateur qui n’a choisi que la partie « jeunesse » du roman, faisant l’impasse sur la vie d’ado et d’adulte du protagoniste, assume avoir légèrement lissé l’histoire en impliquant une partie de ses souvenirs d’enfance. Un film avec un père mythomane et colérique joué à la perfection par Benoit Poelvoorde entrainant dans sa folie son fils Emile campé par le talentueux Jules Lefebvre. On s’accroche aux situations au fur et à mesure que la tension augmente pendant 1h50.
Article/Photos : Fabien DUBOIS (Site Internet / Facebook / Instagram)
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