04/08/17 – Chien à Plumes 2017 : Matmatah + Chinese Man + Flavia Coelho + Kumbia Boruka + The Moorings + Totorro + Gablé + Be4t Slicer / Villegusien le Lac (52)
11 Sep 2017 - 0 commentaire
(Information : Les photos sont présentes après l’article et ne sont toujours pas libres de droits.)
Le Chien à Plumes 2017 – Vendredi (Jour 1)
Matmatah + Chinese Man + Flavia Coelho + Kumbia Boruka
+ The Moorings + Totorro + Gablé + Be4t Slicer
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Villegusien le Lac (52)
04/08/2017
Cet été, La Scène Mâconnaise a pas mal voyagé dans les villes & départements limitrophes pour découvrir de nouveaux festivals et artistes. Et après un passage en 2013 et 2015 en tant que festivaliers, c’est donc à Villegusien le Lac du côté du Festival du Chien à Plumes que nous avons cette fois posé nos valises avec le webzine pour vous faire profiter de la journée du vendredi.
Alors que nous arrivons à peine sur le parking agréablement rempli en ce vendredi après-midi, il nous faut juste le temps d’enfiler nos chaussures et de mettre un peu de crème pour ne pas subir le soleil et direction le site du festival. Pendant que certains festivaliers boivent une dernière bière au coffre de leur voiture, partent monter leur tente au camping ou profitent du lac à moins de 5 minutes à pied, on part découvrir Kumbia Boruka sur la grande scène nommée « Ernest ». Créé par le mexicain Hernan Cortés, ancien percussioniste qui après avoir accompagné les grands de la cumbia aux percussions, a décidé de passer derrière l’accordéon et le micro dans son propre projet. Pour cela il s’est accompagné du lyonnais Bob Sikou que l’on avait déjà croisé sous son projet reggae solo il y a quelques années à la Cavazik. Accompagnés de musiciens issus de l’Amérique du sud mais aussi de France, ce mix d’origines et d’univers composent une cumbia moderne mais aussi faite de classiques du genre venus tout droit des sixties. Et même s’il est seulement 17h, les hanches commencent déjà à bouger sous le soleil tapant et la fosse se remplit peu à peu pour venir danser sur les rythmes entrainants.
L’avantage non négligeable du Chien à Plumes c’est sa musique non stop : une scène termine, l’autre commence et c’est donc tout naturellement qu’on se dirige en bas de site pour découvrir Be4t Slicer sur la scène Ponpon. Les 4 artistes lillois proposent de l’electro jazz fusion à base de claviers, machines, platines mais aussi d’une batterie et de guitare électrique. Le style tranche totalement avec le premier groupe mais le public se laisse aller dans les premiers rangs ou regarde curieusement confortablement assis dans l’herbe profitant des rayons du soleil. Pour ma part si le style me plait assez, le groupe est placé 4 bonnes heures trop tôt dans le planning afin de pouvoir en profiter pleinement.
Retour sur la Grande Scène où prend place Flavia Coelho. On l’avait déjà croisé en 2012 pour l’Été Frappé sur l’Esplanade Lamartine de Mâcon et si elle avait enchanté le public j’en étais ressorti, je dois l’avouer, un peu de marbre. C’est donc avec une certaine appréhension que je me place devant la scène suite aux bons retours de certains de mes compères photographes, et dès le début du show la brésilienne m’emporte dans son univers avec son sourire remarquable. Désormais en trio et toujours accompagné de Victor Attila Vagh aux claviers et d’Al Chonville à la batterie, le public s’est laissé transporter par les rythmes ensoleillés ! Présentant des titres issus de « Sonho Real » son album sorti fin 2016, quelques anciens seront bien entendu de la partie et l’artiste passera même derrière la batterie le temps d’un morceau où Al Chonville prendra à son tour le micro. Un bon moment musical avec le soleil commençant peu à peu à descendre derrière les arbres.
En bas, c’est au tour de Gablé de motiver le public de la petite scène. Les ayant déjà croisé à la Cave à Musique l’an dernier, je reste malheureusement une fois de plus totalement imperméable à ce projet, je pars donc faire un tour plus approfondi des divers stands textiles mais aussi d’ONG et manger un bout avant le début de la grosse ligne droite ! A Villegusien, oubliez l’unique frite-burger, vos papilles vous remercieront et pour cause, l’offre culinaire est diversifiée : l’habituel frite-sandwich cuisiné par les orgas, mais aussi des stands africains, italiens, de crêpes ou un plus classique burger : notre estomac a envie de tout tester. Et à la buvette notre volonté a également été titillée et pour cause, des brasseurs locaux proposent diverses bières alléchantes ! On fait notre choix en fonction des Nonos – la monnaie locale – qui nous restent en poche et on déguste ca devant les reprises du Ringo Star sur la 3ième scène Lupin plus excentrée.
C’est déjà le début de Matmatah devant qui une foule étendue s’est amassée ! Connu pour quelques chansons bien festives, mais aussi pour leur malheureuse séparation annoncée en 2007, je ne pensais jamais voir le groupe et encore moins les photographier. C’est donc avec une joie non dissimulée que j’ai pu réaliser un objectif fixé plusieurs années auparavant, ce paragraphe ne sera donc pas du tout objectif comme vous pouvez vous en douter. De retour avec « Plates Coutures » un album que je n’ai que très peu écouté en comparaison d’ « Archie Kramer » qui avait monopolisé mon lecteur CD pendant pas mal d’années, je découvre les nouveaux titres « Marée Haute », « Lésine Pas », « Nous y sommes » ou encore « Retour à la Normale ». Mais que serait Matmatah sans les titres issus d’albums plus anciens « Anter-ouache/Ouache », « Quelques sourires », « Le Festin de Bianca », « Emma », « Au conditionnel », « Derrière ton Dos », « La cerise » ou « Lambé An Dro ». Les sourires communicatifs de Stan et ses compères Eric à la basse, Scholl à la batterie sont bien de retour et les nouveaux Manu à la guitare depuis le dernier album et Julien aux claviers présent depuis le début d’année sur les concerts ne sont pas en reste. Pas venu depuis l’édition 2005, Stan lâche qu’ici rien n’a changé et si dans le public quelques têtes étaient déjà présentes à l’époque, les nouveaux festivaliers sont assez jeunes dans les premiers rangs et ont bien prévu de faire la fête ! Deux derniers titres avant de quitter la scène : « Toboggan » issu du dernier opus et l’incontournable « l’Apologie » qui a animé ô combien de fêtes ? Matmatah est bel et bien de retour et on n’est pas déçu !
Pour rester dans l’ambiance et ne pas se refroidir, The Moorings a été prévu du côté de Ponpon. Venus tout droit de Selestat, les cinq musiciens avaient prévus de retourner le Chien à Plumes et on vous spoile : le pari a été réussi. De tous les concerts de Ponpon du vendredi, c’est ce concert qui a non seulement rameuté le plus de photographes mais en a gardé le plus pendant le set. Le public est aussi nombreux devant la scène et surexcité devant ce punk folk irlandais venu de France, qui avait emporté dans les cartons son nouvel album « Unbowed ». Deux guitares, une basse, une batterie et un violon, la combinaison est diablement efficace et la voix du chanteur se prête à merveille au style. Si les titres sont en anglais et donnent une terrible envie d’enchainer les bières, de taper du pied et de rentrer dans le pogo, leur reprise d’« Amsterdam » du grand Jacques est notable ! C’est assurément la découverte de notre Chien à Plumes alors on assume : on a aimé et plus que ça même !
On fait travailler nos mollets et on va prendre une dose d’electro sur la grande scène avec le trio Chinese Man. En 5 ans de webzine on avait croisé une bonne partie du catalogue de Chinese Man Records : Deluxe, Scratch Bandits Crew, Le Yan ou encore Skoob le Roi il fallait bien tôt ou tard qu’on croise le groupe qui a donné ce nom au label. C’est donc devant une fosse bondée que les 3 artistes ont joué de la platine pour faire danser les festivaliers. Mais ils n’étaient pas venus seuls puisque Youthstar et les 2 MC de A State Of Mind étaient de la partie ! Ambiance bouddhiste et encens dont l’odeur porte jusque dans le crashbarrière, mais le mot d’ordre n’était pas forcément à la méditation en cette fin de soirée. Gros show avec écrans diffusant clips ou mix en direct, le set est rodé et rien n’est laissé au hasard ! Présentant des titres issus de « Shikantaza » leur dernier album, les titres phares n’étaient pas en reste comme « I’ve Got That Tune » , c’était chaud à Ernest !
Dernier concert de la soirée et non moins attendu pour ma part : Totorro. Avec un R supplémentaire pour les différencier du Voisin Totoro de l’anime japonnais, les quatre rennais proposent un post rock à base de guitares, basse et batterie. Un cactus en fond de scène pour rappeler la pochette de « Come to Mexico » leur dernier album sorti en 2016, le groupe joue dans une très faible luminosité pour laisser vivre leur musique. Les titres n’ayant strictement aucun rapport avec la musique, ou alors je suis totalement passé à travers, car le chant n’est pas présent dans leurs compositions ou très rare, on profite néanmoins de leur univers sans se poser de questions. Culminant à 1 million de vue sur Youtube avec leur précédent album, je regrette de ne pas avoir découvert ce projet avant et le public semble être du même avis que moi suite aux nombreux bons retours une fois la dernière note lâchée ! A revoir avec grand plaisir !
C’est déjà la fin de la première journée du Chien à Plumes et malheureusement déjà la dernière pour le webzine. Toujours un plaisir de découvrir de nouveaux groupes dans ce joli cadre à l’ambiance chaleureuse mais aussi voir ou revoir des groupes confirmés. Et si nous devons convaincre le public de découvrir le Chien à Plumes en une phrase nous dirions tout simplement : toujours un plaisir de redécouvrir ce joli cadre après trois éditions. Ou de manière plus convaincante : lac – bouffe – musique – camping – apéros – festivaliers ! Un incontournable comme on aimerait en avoir en Saône et Loire ! Un grand merci à Solène pour l’accréditation et de notre côté le RDV est déjà pris pour les 3, 4 & 5 aout 2018 !
Article/Photos : Fabien Dubois
TOUTES LES PHOTOS :
Matmatah
Chinese Man (feat Youthstar & A State of Mind)
Flavia Coelho
Kumbia Boruka
The Moorings
Totorro
Be4t Slicer
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