06/05/17 – Les Ramoneurs de Menhirs + Tagada Jones + Le Réparateur / Boeuf sur le Toit – Lons le Saunier (39)

22 Mai 2017 - 0 commentaire

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Après une grosse soirée placée sous le signe du rock au Transbordeur, on est allé se faire une seconde opinion sur les groupes car la moitié de l’affiche était semblable. Exit Ultra Vomit et No one is innocent et place aux Ramoneurs de Menhirs pour accompagner Le Réparateur et Tagada Jones pour ce concert affichant complet au Boeuf sur le Toit de Lons le Saunier et organisé par Liv’4 This.

Pour ouvrir la soirée, comme la semaine précédente on a eu le plaisir de revoir Le Réparateur. Sensiblement le même set, même si le groupe a totalement délaissé son origine italienne en seulement 7 jours. L’autocollant « Haut Parleur » est toujours présent sur l’ampli guitare tout comme celui de « Nike » en faisant la seule tête d’ampli de la marque à la virgule, 100% no fake. La bière posée dessus est bien réelle également mais l’autocollant « Grosse caisse » n’est toujours pas revenu sur la batterie, me laissant un gros manque dans la mise en scène du duo. Notons l’effort sur les tenues de scène : t-shirt de Smutt groupe d’Annecy pour Aksel mettant en garde celui qui touchera son vélo, pendant que Thibaud propose un sobre « Dieu mon ami imaginaire » : on est engagé ou on l’est pas ! L’occasion pour nous de voir des titres du nouvel album « Heureux et gros » dont le morceau éponyme, ainsi que « Pas d’avis » et « Pas la même merde ». Un concert ponctué de poésie dans le public avec quelques punks au premier rang lâchant entre les morceaux des « Ta gueule et joue ». Toujours un plaisir de revoir ce groupe américain et si Télérama les a définis comme meilleur groupe de punk rock du monde, nous La Scène Mâconnaise les déclarons, meilleur groupe de punk rock de l’univers, on est comme ça, c’est cadeau !

On les avais vu au sein du Bal des Enragés en septembre et enflammer le Transbordeur la semaine précédente, Tagada Jones n’avait rien perdu de son énergie. Si Niko annonce ne pas être à son max suite à une petite maladie, le public ne lui en tiendra pas rigueur et il a fait chaud, très chaud au Bœuf sur le toit. La politique raisonnait entre certaines morceaux, et quoi de plus normal à quelques heures seulement du second tour de l’élection présidentielle quand on a un album qui s’appelle « La Peste et le Choléra ». Comme le groupe précédent, on a vu sensiblement le même set à une semaine de différence, mais cette fois pas de crash barrière pour me protéger, je suis au centre de la foule et des pogos pour prendre les photos. Une fois de plus ça slamme sans modération et la fin du set permet de placer une pensée pour Parabellum dont Schultz et Sven qui ont partagé l’aventure du Bal des Enragés nous ont quitté ces derniers mois et années. C’est donc avec les titres « Osmose 99 », « Ilot Amsterdam » et « Cayenne » que l’hommage a été fait, l’occasion pour Loran des Bérus et des Ramoneurs de faire un passage sur la scène pour chanter les refrains avec Tagada. On le répète : réservez votre 28 octobre prochain, le groupe sera de passage à la Cave à Musique !

Pour conclure la soirée, les Ramoneurs de Menhirs ont ramené la Bretagne dans le Jura ! Du punk celtique formé en 2006 venu retourner le Bœuf sur le Toit. Eric Gorge à la bombarde, Richard Bevillon au biniou accompagnent Gwenael Kere présent depuis 2014 au chant et Loran (ex Bérurier Noir) apportant la saturation de sa guitare. Avec un quatrième album prévu pour juin prochain, le groupe qui a déjà joué au Hellfest en 2015 et à l’affiche de cette édition n’a rien à prouver jouant ainsi en fest-noz comme dans le plus grand festival métal français. La foule est hétéroclite où les plus jeunes côtoient un public plus âgé, certains pogotant en devant de scène pendant que les autres profitent en fond de salle. Avec des chants principalement en breton, on n’échappe pas à quelques titres repris du répertoire des Bérus comme « Ibrahim », « Vive le feu » ou encore « Makhnovtchina ». Un membre du public qui lancera une provocation en fin de soirée à Loran s’accordera les foudres de celui-ci et de la foule, scandant d’une voix le titre « Porcherie » et son refrain « La Jeunesse emmerde le front national » sobrement accompagné d’une guitare, de manière totalement improvisée. N’entachant pas les festivités, on peut féliciter les organisateurs pour cette première édition affichant complet, d’autres dates sont dans les tuyaux, affaire à suivre !

Article/Photos : Fabien Dubois

TOUTES LES PHOTOS :

Les Ramoneurs de Menhirs

Tagada Jones

Le Réparateur

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